Après des décennies de totalitarisme, il a suffit du sacrifice d’une personne
pour qu’en quelques semaines, la Tunisie, l’Egypte, la Libye…
s’enflamment et que les dictatures s'effondrent.
Revenant sur ces faits récents, Jean-Pierre Filiu et Cyrille Pomès nous relatent cette histoire ,
replaçant au coeur de ce « printemps des Arabes » celles et ceux qui en furent les acteurs :
les femmes et les hommes de là-bas, qui payèrent souvent de leur vie leur action.
Le 17 décembre 2010, un jeune marchand tunisien s'immole par le feu pour protester contre le pouvoir autoritaire en place.
Le début du « Printemps arabe » pour la conquête de droits politiques.
Une BD-documentaire claire et didactique, parfois rapide.
A Sidi Bouzid, ville pauvre située à 260 km au sud de Tunis, un vendeur à la sauvette, Mohammed Bouazizi,
est victime de la répression policière.
Sa carriole et ses marchandises sont saisies, sans espoir de pouvoir les récupérer.
En signe de protestation désespérée, il s'asperge de Térébenthine face à la préfecture, craque une allumette et s'immole.
Il meurt quinze jours plus tard.
Ce sacrifice embrase alors tout un pays et révèle l'autoritarisme d'un régime corrompu.
Dix jours après la mort du jeune tunisien, Ben Ali fuit en Arabie Saoudite...
La vague de contestation gagne ensuite l’Égypte de Moubarak et une grande partie du monde arabe :
Libye, Yémen, Syrie, Bahreïn, Maroc, Arabie Saoudite...
Le 11 février 2011, Moubarak abandonne la présidence après trois décennies de pouvoir
et cède à la vague révolutionnaire ; la place Tahrir en devient le symbole.
Ailleurs, le peuple descend aussi dans la rue pour réclamer plus de liberté, d'égalité et de droits :
Chadi, Bouazizi, Hamza Kashgari, Mahdi Zeyo, sont des martyrs qui, pour s'être opposés aux puissants,
ont payé de leur vie le prix de la révolte...