Dès 1954, un an après la publication de Du mouvement et de l’immobilité de Douve, livre par lequel il fut reconnu comme poète, un journaliste pouvait écrire : « Dans trente ans, on parlera encore d’Yves Bonnefoy ». Le temps a permis de vérifier qu’il ne se trompait pas. Aujourd’hui, plus de cinquante ans après cette prophétie, comment « parler encore » de celui qui, tout en affirmant qu’en poésie on n’écrit jamais qu’un seul livre, a donné un tel développement à son œuvre, l’a mûrie et multipliée dans des voies si diverses ? Si la poésie est demeurée le centre, elle a ouvert un immense champ de réflexion sur la fonction poétique et sur la création artistique, se déclinant en de multiples études sur des poètes et sur des peintres, s’enrichissant d’entreprises de traduction, puis d’essais sur l’idée de la traduction, sans compter les nombreux livres réalisés en collaboration avec des artistes. Avec les contributions de Daniel Acke, Adonis, Stefano Agosti, Pierre Alechinsky, Nasser Assar, Stéphane Barsacq, Bernard Blatter, Simon Bouquet, Jean-Louis Chrétien, Dominique Combe, Michael Edwards, Michèle Finck, Joseph Frank, Marc Fumaroli, Alexandre Hollan, John E. Jackson, Laurence Kahn, Naïm Kattan, Patrick Labarthe, François Lallier, Daniel Lançon, Bertrand Marchal, Jean-Yves Masson, Jean-Claude Mathieu, Henriette Michaud, Jean-Paul Michel, Roger Munier, Roberto Mussapi, John Naughton, Patrick Née, Farhad Ostovani, Jean-Claude Pinson, Antonio Prete, Jean-Pierre Richard, Jacqueline Risset, Charles Rosen, Anthony Rudolf, Henri Scepi, Fabio Scotto, Sigeru Simizu, Jean-Marc Sourdillon, Jean Starobinski, Chouchanik Thamrazian, Jérôme Thélot, Gérard Titus-Carmel, Alain Veinstein, Bernard Vouilloux, Michel Zink, Serge Bourjea, François Lallier et Didier Laroque.