» Topic: Films » Bereavement
Stevan Mena est un auteur/réalisateur un brin cumulard puisqu’il écrit, produit, réalise... et monte lui-même ses films (dont il compose la musique... tiens, ça me rappelle quelqu’un).
Démarrée en 2004, sa trilogie Malevolence (malveillance) revisite le slasher en milieu rural. Le second opus, Bereavement (deuil ou perte) est une sorte de prequel du premier, qui remet en scène la figure du psychokiller de façon originale et convaincante.
Quelque part, dans un coin paumé de Pennsylvanie, un tordu séquestre et tue ses victimes sous les yeux d’un enfant, kidnappé cinq ans plus tôt et... insensible à la douleur. Or, le film s’interesse moins à cette étrange relation de coach/killer qu’à la progressive découverte du mystère par une séduisante jeune fille (Alexandra Daddario, bon... on peut comprendre). Mais c’est sans doute sa seule faiblesse, car pour le reste, Bereavement est un bon thriller, sombre et cruel... et dont la fin déjoue la plupart des attentes. Merci donc pour le partage.
» Topic: Films » Venus
Le succès critique et public du réalisateur espagnol Jaume Balagueró ne s’est jamais vraiment démenti depuis qu’il est sélectionné dans tous les festivals fantastiques européens (depuis La Secte Sans Nom, REC... et bien d’autres). Venus ne déroge pas à la règle d’un cinéma de genre de haute tenue et d’excellente facture.
Si, selon certains, il échoue sur le terrain du film d’horreur, il réussit brillamment sur celui du thriller (mafieux de type drug/deal) mixé avec un fantastique de malédiction infernale (la tour Vénus), qui rappelle au moins autant la trilogie des trois mères (Argento, le giallo donc) que les sorcières de Rob Zombie (The Lords of Salem, auquel on pense forcément). Bien sûr, Balagueró ne transcende pas le genre, mais il joue avec tel un virtuose, ne laissant rien au hasard, et parvient à maintenir une tension dramatique jusqu’au bout. Le scénario est donc un modèle du genre, avec twists inventifs, violence poisseuse... et incarnation ardente d’Ester Expósito, superbe révélation du film ! Un bon 4 sur 5. Merci donc pour le partage
» Topic: Films » The Turning
L’histoire n’est certes pas nouvelle puisqu’elle fait suite à plusieurs adaptations du récit d’Henry James (Le Corrupteur de Michael Winner, Les Autres d’Alejandro Amenabar, etc.). Outre un casting hyper sexy, Mackenzie Davis (Halt & Catch Fire), Finn Wolfhard (Stranger Things) et Joely Richardson (Nip/Tuck), c’est la photographe clipeuse hype électro/rock Floria Sigismondi (Marilyn Manson, David Bowie) qui réalise ici son deuxième long (après le très bon The Runaways). Hélas, l’entreprise patine un brin, malgré une direction artistique ad hoc et de bons jumpscares, l’horreur trash peine à advenir... comme si toute représentation un peu tangible du mal risquait de (cor)rompre le mystère. 3 sur 5. Merci donc pour le partage.
» Topic: Films » Barbare
Il est difficile aujourd’hui de commencer par faire un film d’horreur... qu’on aurait pas déjà vu, auquel on va reprocher telle ou telle influence, ou qui va, de toute façon, être comparé aux modèles du genre.
À ce jeu-là pourtant, plusieurs s’en sont bien tirés (surtout si on pense à Fede Álvarez, David Robert Mitchell, Ari Aster, Robert Eggers, Jordan Peele, Ti West... et d’autres). Avec Barbare, Zach Cregger a clairement réussi cet exploit. Le fait que son film soit sorti en France sur Disney+ ni change évidemment rien (pas plus qu’A24 ait raté l’occasion de le produire, tout le monde a droit à l’erreur). Alors oui, Barbare n’est pas seulement un sublime thriller anxiogène (socialement ancré si on peut dire), il est aussi un redoutable conte de la crypte, effroyable, mystérieux et extravagant, qui sort des sentiers battus... et mérite largement le détour. Merci donc pour le partage.